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Mesurer l'intangible : un dilemme moderne



Au cours de la dernière décennie, il est devenu évident que la façon dont nous mesurons la valeur des entreprises a complètement changé. Traditionnellement, la valeur se référait aux actifs corporels : les choses physiques que l'on peut voir et toucher, qu'il s'agisse de la trésorerie, du stock, des machines et des usines ou encore des immeubles de bureaux. Mais cela a changé. La vraie valeur d'une entreprise provient de plus en plus de ses actifs incorporels : des choses intangibles mais néanmoins extrêmement précieuses, telles que la propriété intellectuelle, la marque ou encore les ressources humaines.

Ces actifs incorporels sont au cœur des plus grosses entrées en bourse et des plus fortes valorisations que nous ayons connues ces dernières années. Pensez à Facebook (dont la capitalisation boursière a dépassé104 milliards de dollars), Uber (estimé à 50 milliards de dollars) et Twitter (48 milliards de dollars). Aucune de ces entreprises ne possède réellement quelque-chose de physique ayant une quelconque valeur à part quelques bureaux et des fermes de serveurs – certainement pas assez pour justifier ces valorisations avec les outils de mesure traditionnels. Ce sont leurs actifs incorporels qui contribuent le plus à leur valeur : les données de leurs clients, leurs algorithmes et leurs marques.

Ce changement fondamental de la méthode de valorisation entraîne de véritables défis pour les services financiers des entreprises. Pour que les finances puissent comprendre et démontrer la valeur réelle de leur entreprise, elles doivent pouvoir mesurer et chiffrer avec précision ces entités intangibles. Ce qui nécessite de comprendre ce que sont ces actifs, d'établir pour eux des indicateurs clés de performance (KPI) afin de pouvoir en mesurer la performance. Ces données doivent ensuite être publiées de façon compréhensible et transparente auprès des investisseurs, des actionnaires, des clients et de toutes les parties concernées.

Plutôt simple en théorie, mais comme le souligne un récent rapport de CGMA (Chartered Global Management Accountant), certaines équipes financières pourraient rencontrer beaucoup de difficultés à mesurer ces actifs incorporels. Par exemple, seulement 25% des répondants considèrent de façon positive la capacité de leur entreprise à réunir et à analyser les données sur l'opinion des clients (le score positif net étant calculé comme le pourcentage de répondants ayant choisi les plus hauts scores moins le pourcentage ayant choisi les plus bas scores).

Il semble donc clair que pour être en mesure d'apprécier précisément la valeur d'une entreprise, la gestion des données constitue un élément crucial. Les finances doivent pouvoir obtenir ces informations sans difficulté depuis toutes les activités et toutes les unités opérationnelles de l'entreprise, et réunir ensuite ces données au sein d'une seule et même source de référence. Mieux encore, pour que les finances puissent rédiger des commentaires pertinents autour de ces données, elles doivent travailler main dans la main avec les responsables de toutes ces entités pour comprendre toutes les implications de ce qu'expriment les données. Dans ce modèle, les finances constituent le système de référence pour le pilotage de l'entreprise, en reliant tous les services et toutes les entités concernées pour trouver, comprendre et restituer la valeur.

Mais pour concrétiser cette vision, les finances doivent transformer leur mode de fonctionnement. Il est temps de tourner la page des tableurs et des procédures manuelles pour la mise en forme finale du reporting. Si la valeur des actifs doit être mesurée avec précision, les allers-retours entre les finances et les responsables d'unités doivent être réduits au minimum, non seulement parce qu'ils retardent le reporting mais aussi parce qu'ils multiplient les possibilités d'erreurs. Au contraire, les finances ont besoin d'un système capable de piloter ces échanges et d'en assurer la sécurité (pour garantir que seules les personnes habilitées peuvent consulter les données sensibles) tout en garantissant que ces données seront fiables et automatiquement actualisées.

Les systèmes modernes de gestion des performances basés dans le cloud répondent à l'ensemble de ces exigences. C'est pourquoi je suis convaincu qu'ils domineront dans un proche avenir les phases finales du reporting. Ils constituent un environnement capable de parcourir l'ensemble de l'entreprise pour y détecter systématiquement tous les actifs incorporels valorisables, pour les réunir ensuite dans un rapport commenté. L'équipe financière est ainsi mieux à même de mesurer précisément la valeur de l'entreprise et de la restituer de façon transparente auprès de toutes les personnes concernées.


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