Alternance
L’exécutif estime que « notre système de formation en alternance est à la fois complexe, peu efficient et peu transparent », et que la coexistence de deux systèmes (apprentissage et professionnalisation) participe de la complexité et au final du manque d’attractivité de la formation en alternance. Il demande aux partenaires sociaux de négocier une réforme qu’il veut« copernicienne » : que le système d’adapte aux besoins des jeunes et des entreprises et non plus l’inverse « tout en assurant une régulation d’intérêt général avec les Conseils régionaux, notamment dans une perspective d’aménagement du territoire et de développement économique. » La négociation, qui sera certainement menée par les mêmes négociateurs que ceux qui participent à la concertation sur la réforme de l’apprentissage lancée depuis le 10 novembre, devra :
définir un système de financement au contrat (apprentissage et professionnalisation), garantissant la transparence et l’utilisation optimale des ressources dédiées à la formation en alternance
prévoir un système de péréquation pour accompagner les branches ne disposant pas des ressources suffisantes
trouver comment améliorer les modalités d’évaluation des formations en alternance proposées, pour que les jeunes et les familles connaissent les débouchés et les taux d’insertion dans l’emploi des formations existantes.
Être à la hauteur des enjeux de la « bataille des compétences » mondiale déterminants pour l’avenir de notre pays « suppose non pas de réformer, une fois de plus, notre système de formation professionnelle, mais de le transformer »déclare en préambule le gouvernement dans le document d’orientation. Il s’agit donc d’investir massivement dans les compétences (anticiper les changements, faire évoluer les organisations et innover), ce qui incombe aux entreprises, l’État dessinant « un cadre légal et financier propice » ; de donner à chacun la liberté de choisir et la capacité de construire son parcours professionnel ce qui relève de la responsabilité conjointe de l’État et des partenaires sociaux « afin de financer cette liberté, promouvoir la qualité de la formation et la transparence du marché » et enfin de protéger les plus vulnérables contre le manque ou l’obsolescence des compétences, ce qui est du ressort de l’État, « mais surtout des Régions ».